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À l’Unistra, l’Europe se construit chaque jour

Le 17 septembre, nous nous retrouverons ensemble, avec tous les Strasbourgeois, pour fêter les 130 ans du Palais universitaire. Si l’Université de Strasbourg voit le jour en 1621, c’est le palais U qui symbolise depuis 1884 sa place dans la cité. Signe ancien mais vivant de la place fondamentale de la connaissance, de la transmission, du pari sur la formation et la recherche dans le dépassement des frontières, le palais U symbolise aussi un engagement indéfectible pour une Europe des savoirs et des valeurs.
Participer à cet événement, c’est donc l’occasion de continuer à construire notre histoire commune. Car oui, je le pense avec conviction : l’histoire de ce lieu nous donne tous les outils pour forger ensemble notre destin européen. Un lieu comme symbole du meilleur de ce que chacun peut apporter, un lieu de croisement des cultures, un lieu de découverte, de transmission, de richesses humaines infinies. Un lieu de partages. Un lieu qui rappelle qu’il a aussi fallu lutter et mourir pour défendre nos valeurs.
En ces temps incertains, où les replis tentent de se frayer un chemin, où les identités sont instrumentalisées, notre Université de Strasbourg, au cœur de l’humanisme rhénan, comme son palais, au cœur de la cité, symbolise cet espace commun où tout est possible, cet espace du dépassement de soi-même, où l’on « éclaire » par notre travail l’ensemble de la société parfois aveuglée. Oui l’université doit être cet espace privilégié où la société nous renvoie aussi ses doutes, ses interrogations, mais également ces allers-retours qui nous enrichissent : un lieu où nous pouvons, ensemble repousser nos limites et inventer demain.
L’histoire, à la fois glorieuse et douloureuse de notre université, symbolisée dans ce palais, nous a montré le chemin de l’Europe. Nul besoin de « croire » en l’Europe, ici nous la pratiquons au quotidien ! Par nos étudiants qui s’y côtoient, par nos chercheurs qui s’interrogent ensemble, par nos formations croisées, par l’engagement de tous nos personnels. C’est donc bien sur une base européenne que nous devons cultiver la confiance, l’intelligence, la solidarité, choyer ces valeurs comme autant de graines en germe, pour déployer les ailes de l’intelligence de chaque individu, et travailler au progrès de notre société toute entière. Plus que jamais je suis convaincu que la France et l’Europe doivent parier sur l’université, cette école de la différence, qu’elles doivent mieux la connaître, la côtoyer, et que nous-mêmes nous devons y veiller comme un bien commun précieux.
Puisse ce palais continuer de rappeler à tous la richesse de notre histoire, les fondements de nos missions, et la force de nos engagements.

Alain Beretz
Président de l'Université de Strasbourg

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Mobilisation générale pour une rentrée solidaire

Leitmotiv de la sixième rentrée de l’Université de Strasbourg, la solidarité a irradié le campus lors des événements organisés du 2 au 10 septembre. Retour sur ces journées si particulières qui marquent le début de l’année universitaire. 

Comme chaque année, lors des Journées de rentrée, les odeurs de barbecue n’ont pas manqué d’envahir le campus ! Organisés par différentes amicales et associations étudiantes, ces moments sont toujours plébiscités et participent évidemment à l’entraide étudiante ! Mais de nombreux autres événements ont aussi mis l’accent sur la solidarité intergénérationnelle, sociale et associative.
L’allée des Patios s’est notamment transformée en grande braderie jeudi 4 septembre. Les compagnons d’Emmaüs étaient présents, comme chaque année, pour animer la brocante solidaire lors de laquelle les étudiants ont pu chiner, à moindres coûts, des objets du quotidien. Et pour la première fois, les Presses universitaires de Strasbourg (PUS) ont tenu leur braderie annuelle pendant les Journées de rentrée. « Nous avons eu beaucoup de monde sur le stand et les étudiants ont montré un réel intérêt pour les ouvrages proposés à bas prix », s’est félicitée Cécile Geiger, la directrice des PUS. 

Une bonne récolte 

Autre nouveauté cette année, les étudiants ont pu profiter gratuitement de dons faits par les alumni et les personnels de l’université dans le cadre de l’événement « Livres en partage », organisé par le Service de la vie universitaire (SVU) et le Service relations alumni (SRA). Plusieurs milliers d’ouvrages ont été récoltés.
« La communauté universitaire s’est très fortement mobilisée ; les étudiants étaient enchantés lorsqu’ils ont compris que c’était gratuit », a indiqué Diane Dupront, chef du SVU. « C’est une très bonne initiative, il y a pas mal de choix et le fait que ce soit gratuit, ça incite davantage à lire », a confié un étudiant en L3 à l’Ecole nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (Engees).
Le SRA a remis la solidarité à l’honneur mardi 9 septembre en organisant des présentations d’associations tout au long de la journée suivies d’une table-ronde intitulée « Comment développer le sens de l'engagement solidaire en lien avec l'université ? ». Animée par Marc Haug, ancien directeur de recherche au CNRS en présence d’Olivier Hoerdt, vice-président Vie universitaire, elle a rassemblé des associatifs du réseau alumni et des associatifs actuels. Chaque participant à la table ronde a témoigné de son engagement, expliqué pourquoi et comment il a été amené à s'engager et quels bénéfices personnels il a pu en tirer, sur le plan humain surtout, mais aussi pour la recherche d'un emploi ou pour sa pratique professionnelle. Une série de témoignages vraiment riches et intéressants.... qui donne envie de s'engager !

Fabrication maison

Cette journée du 9 septembre était également dédiée aux ateliers solidaires organisés par l’Agoraé, l’Association pour la solidarité étudiante en France (Asef) et Campus vert Strasbourg. Les étudiants ont pu fabriquer des objets pratiques (jardinières, cadres, étagères, etc.) à l’aide de palettes et de cagettes, déguster des soupes ou encore façonner des portefeuilles et des bougeoirs avec des matériaux recyclables. Et l’Asef a proposé des tours de la ville de Strasbourg à vélo.
Cette solidarité étudiante s’est démontrée tout au long des Journées de rentrée : les associations étudiantes étaient présentes sur tout le campus pour accueillir et distraire les nouveaux arrivants. L’Ariane (physique) et Lapsus (psychologie) se sont notamment associées pour organiser de nombreuses activités dans les jardins du Palais universitaire. Et l’association de représentation théâtrale de l’Université de Strasbourg a proposé un happening sur l’allée des patios en recréant de manière inattendue l’ambiance d’une gare. 

Des étudiants distingués

Les Journées de rentrée avaient évidemment débuté par les traditionnels événements organisés pour faciliter la découverte de l’université comme le village des services universitaires ou celui des associations étudiantes. Les nouveaux étudiants de l’université ont également pu profiter des visites de campus organisées au départ du bâtiment Le Platane les 2 et 3 septembre pour se familiariser avec la géographie de leurs lieux d’études.
Pour clore ces événements, dix étudiants ont reçu le Diplôme universitaire d’engagement étudiant (DUEE) mercredi 10 septembre. Et les Trophées du sport ont récompensé les sportifs méritants, ayant brillé aux championnats universitaires, au niveau national et international lors d’une cérémonie organisée par l’Association sportive à la halle des sports.
Si les cours ont repris depuis lundi 8 septembre pour un grand nombre d’étudiants, l’Agora, dispositif d’accueil unique ouvert depuis le 1er septembre, continue d’accueillir les étudiants jusqu’au 25 septembre au bâtiment Le Platane. 

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Floriane Andrey

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Les Journées de rentrée en images

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« Une rentrée solidaire est avant tout une rentrée utile à tous les étudiants »

Près de 45 000 étudiants font leur rentrée à l’Université de Strasbourg dans le courant du mois de septembre, dont 15 000 nouveaux arrivants. L’université et ses composantes s’efforcent de leur organiser un accueil à la hauteur de leurs attentes. Le tour de la question avec Olivier Hoerdt, vice-président Vie universitaire.

Une nouvelle rentrée est en cours. Pourquoi la rentrée est-elle un moment particulièrement important ?
Pour moi, une bonne rentrée marque toute l’ambiance de l’année. Elle augmente sensiblement les chances de s’intégrer, de s’adapter à l’université, surtout pour les primo-arrivants. Et de cette intégration, dépend très largement la réussite dans les études. Donc, il y a un vrai enjeu, qui va bien au-delà du fait de « marquer » ce temps symbolique du retour en cours, de la poursuite des études, voire du premier contact avec l’université, ses amphis, ses enseignants-chercheurs…

Quelles sont les attentes des étudiants, les primo-arrivants mais aussi les autres, quand ils arrivent à l’université ?
Les primo-arrivants expriment surtout leur besoin d’être rassurés. La transition entre la vie au lycée et la vie à l’université est une grande marche à monter : début de l’autonomie, organisation de cette nouvelle vie (démarches administratives, inscription à l’université, recherche d’un logement, etc.). Pour partie, les primo-arrivants ne connaissent pas Strasbourg, ils peinent parfois à se repérer sur ce grand campus, et souvent, ils ne connaissent personne ! Ce n’est pas évident pour tout le monde de nouer des liens dans un amphi de plusieurs centaines de personnes. Ce n’est pas la même jauge qu’une classe. Quant à ceux qui démarrent une nouvelle année universitaire sur le campus de Strasbourg, ils ne sont bien sûr pas perdus, mais ils aspirent à faire les démarches nécessaires le plus rapidement possible pour bien commencer l’année.
C’est pour faciliter la rentrée de tous que l’université organise chaque année une agora de rentrée, guichet unique de tous les services où chacun peut concentrer en une seule visite un maximum de démarches liées à la vie à l’université (carte culture, Pass campus Alsace, activités sportives, santé) ou autour d’elle (habitat, transport, social, etc.). J’invite vraiment tous les étudiants à y passer car c’est aussi un espace où on peut glaner plein d’informations utiles.
Parallèlement, les composantes organisent leur propre dispositif d’accueil au plus près des étudiants. C’est généralement les associations étudiantes qui prennent en charge de manière opérationnelle ces événements de rentrée, et par chance, à Strasbourg, nous avons un tissu associatif particulièrement dense. Les associations organisent des événements festifs, mais aussi des visites du campus ou de la ville. Le Service de la vie universitaire de l’Unistra les soutient et les accompagne dans ce rôle d’accueil. Plus tard dans l’année, les associations et leurs membres resteront souvent des références pour les primo-entrants.

Vous avez placé la rentrée sous le signe de la solidarité, cette année, pourquoi ?
Pendant mes études, j’ai été amené à côtoyer la précarité étudiante. Je sais que ce n’est pas un mythe, même si elle n’est pas forcément visible à l’œil nu. Le succès de l’épicerie solidaire, l’Agorae, qui a ouvert il y a quelques mois, atteste du fait que la solidarité à l’égard des étudiants n’est pas inutile. La précarité, c’est ce manque de moyens matériels pour pouvoir vivre décemment mais cela a également d’autres conséquences comme le risque de l’isolement.
Ceux qui doivent travailler pour financer leurs études, par exemple, ont souvent plus de mal à s’intégrer à l’université car ils sont peu dans leurs composantes parce que pris par leur activité professionnelle. C’est pourquoi l’idée d’une rentrée solidaire s’est imposée.
Une rentrée solidaire, pour moi, c’est avant tout une rentrée utile à tous les étudiants, qui améliore leur accueil, leur cohésion, et en tentant d'apporter une réponse à leur besoin matériel, via les brocantes solidaires (une aide à l’installation très appréciable) et culturelles. En nous associant avec le Service relations alumni, nous avons intégré une dimension intergénérationnelle à la solidarité. Le soutien des anciens de l’université envers les étudiants actuels, l’aide qu’ils peuvent apporter pour préciser un projet de formation, un projet professionnel, sont précieux.

Propos recueillis par Caroline Laplane

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Kavli : Thomas Ebbesen a reçu son prix à Oslo

C’est chose faite : le 9 septembre, Thomas Ebbesen a reçu le prix Kavli à Oslo au cours d’une cérémonie plutôt grandiose. Le président Beretz a partagé ce moment fort avec lui, ainsi que ses collègues du laboratoire. Fierté et émotion au programme. 

En mai dernier, le prestigieux prix Kavli était décerné à Thomas Ebbesen pour ses travaux sur la transmission optique extraordinaire. Créé par un industriel norvégien – Fred Kavli – en 2005, ce prix est l’équivalent d’un prix Nobel pour les nanosciences. Il est d’ailleurs doté d’un million de dollars.
Mardi 9 septembre se déroulait la cérémonie officielle de remise des prix. Un grand moment pour les récipiendaires en général et pour Thomas Ebbesen en particulier, du fait de ses origines norvégiennes : « La cérémonie était très impressionnante et émouvante. J'ai été heureux de voir que j'ai été considéré à la fois comme norvégien et chercheur français. » 

Souligner l’importance des sciences fondamentales 

« Ce prix est important d’abord pour Thomas Ebbesen lui-même, dont le travail pionnier est reconnu au plus haut niveau, estime de son côté Alain Beretz. C’est aussi une grande fierté pour notre université, et c’est avec reconnaissance que j’ai participé à cette cérémonie. »
« Il souligne l'importance des sciences fondamentales, de la recherche, pour l'éducation, l'innovation  et plus généralement le bien être de la société. Tous les lauréats ont pris des chemins hors des sentiers battus, motivés par une grande curiosité pour comprendre le monde qui définit notre existence », a expliqué Thomas Ebbesen.
De son côté, Alain Beretz exprime « un seul regret : alors que le président Obama a reçu les lauréats du prix Kavli, alors qu’en Norvège les journaux télévisés en parlent en "prime time", la France se distingue par un assourdissant silence médiatique et politique. Dommage qu’encore une fois, on ait l’impression que notre pays n’aime pas ses chercheurs ! » 

C.L.

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La remise du prix Kavli en images

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Toute la lumière sur le Palais U

Pour célébrer les 130 ans du Palais universitaire, l'Université de Strasbourg organise de nombreux événements mercredi 17 septembre.

Une conférence sur l’histoire de ce bâtiment emblématique, construit entre 1879 et 1884 sous la direction de l’architecte Otto Warth, ouvrira le bal des festivités. Animée par Hervé Doucet, maître de conférences en histoire de l’art à l’Université de Strasbourg, à partir de 16 h 30 en salle Pasteur, elle est ouverte à tous dans la limite des places disponibles. Dans le même temps, le professeur Gvozden Flego, membre du parlement croate et philosophe, présentera une conférence intitulée « Construire l’Europe du savoir et de l’enseignement supérieur »* en salle 113. Cet événement est organisé en collaboration avec le Conseil de l’Europe, en souvenir de la première session de l’institution dans l’aula du bâtiment en 1949.
Le public pourra ensuite profiter d’une exposition installée sur les balcons de l’aula Marc-Bloch qui retracera l’histoire du bâtiment en dix dates-clé. Un livre électronique de témoignages sera également mis à disposition des personnes souhaitant raconter leur histoire avec le Palais U. Et un concours photo, ouvert à tous, sera lancé ce jour-là sur le thème « Mon Palais universitaire ».
Plusieurs visites guidées de l'édifice sont aussi programmées à partir de 17 h 30. Les alumni, les donateurs de la Fondation Université de Strasbourg et les personnalités extérieures pourront, dans un premier temps, en profiter. Mais le grand public ne sera pas en reste : d’autres visites seront organisées à l’université par le Jardin des sciences lors des Journées du patrimoine les 20 et 21 septembre

Le Palais U mis en lumière 

En début de soirée, les statues Germania et Argentina, réinstallées sur la façade du Palais universitaire en janvier dernier, seront officiellement inaugurées. L’Ensemble vocal universitaire de Strasbourg et le chœur allemand de Mayence se produiront ensuite, à partir de 19 h 30, dans l’aula Marc-Bloch.
Une buvette et un stand de restauration seront installés sur le parvis du Palais U pour permettre au public de se sustenter avant le clou de la soirée. La société Aquatique Show proposera, à partir de 20 h 30, une mise en lumière du bâtiment, en partenariat avec la Ville de Strasbourg. Et un film, réalisé par la Direction des usages du numérique de l’Université de Strasbourg, sera également projeté sur la façade du Palais U.
Si le 17 septembre sera la journée-phare de cet anniversaire, d’autres événements seront labellisés « 130 ans du Palais U », notamment les Journées du patrimoine, le concert annuel de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et les commémorations des rafles de 1943. La cérémonie de remise des prix aux trois lauréats du concours photo, mercredi 17 décembre, clôturera l’événement. 

Floriane Andrey 

*Sur invitation

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L’Idip enrichit son offre de formation

Pour sa deuxième rentrée, l’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip)* double ses propositions de formation. Deux nouveaux programmes divisés en différents ateliers viennent compléter l’offre existante.

L’approche-programme et l’évaluation des enseignements par les étudiants sont les deux thèmes choisis suite aux retours récurrents des utilisateurs. « Nous fonctionnons avant tout sur la base du travail collaboratif. Nos ateliers n’ont pas la forme de cours habituels. Ce sont des lieux d’échanges et de pratiques qui apportent à chacun, nous compris, les moyens de faire mieux et de proposer des innovations », rappelle Nicole Rege Colet, directrice de l’Idip.

Des lieux d’échanges pour faire mieux et proposer des innovations pédagogiques

La communauté universitaire a aujourd’hui le choix entre 75 ateliers qui se répartissent en quatre grands domaines : formations de base en pédagogie universitaire, évaluation des apprentissages, approche-programme et évaluation des enseignements par les étudiants. « Les enseignants-chercheurs mais aussi les responsables de scolarité ou les personnels de la formation continue peuvent ainsi faire leur choix en fonction de leurs besoins et intérêts parmi ces ateliers dont le contenu s’affine en fonction des suggestions des participants tout au long de l’année », ajoute Nicole Rege Colet. Rappelons également que l’ensemble des ateliers sont répétés chaque semestre sur des créneaux différents pour s’adapter aux emplois du temps de chacun. 

F.Z.

*L’Idip a été crée dans le cadre des Investissements d’avenir. Cet institut est une structure d’accompagnement et de soutien au développement et à l’innovation pédagogiques qui vise à renouveler les pratiques pédagogiques dans l’enseignement universitaire et à promouvoir la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage.